BONHOMME DE SUCRE
"BONHOMME DE SUCRE" conte han
A/ "CONTES DE CHINE" / D Dufresne Ed. Vilo, 2007
B/ "CONTES POPULAIRES CHINOIS" /2 /Ed. en langues étrangères, 1961
HISTOIRE :
Deux frères : l'ainé Laoda, (Lao-ta /B) avide, s'enrichit en prêtant aux pauvres, le cadet Laochi, (Lao-eul /B) honnête et sincère. Ce dernier gagne péniblement sa vie. Laochi sert un jour de portefaix à un marchand de sucre. Il porte péniblement un tonneau de mélasse sur un sentier de montagne. Il trébuche et tombe la tête la première dedans. Dévalant la pente, couvert de la tête aux pieds, sept sorcières le croisent en s'exclamant : "- Un bonhomme de sucre!" Elles goûtent à sa substance et se régalent, décidant de l'emporter, ne pouvant le dévorer entièrement sur place. Dans leur caverne, l'une d'elles suggère de le manger en dessert. Une autre commence à jouer du tambourin. Aussitôt des plats de mets somptueux aparaissent. Mais à la fin, elles décident de se promener avant de manger leur bohomme de sucre. A peine sorties, Laochi s'empare du tambourin et prend la fuite. Depuis ce jour, il ne s'inquiète plus pour ses repas qu'il a facilement grâce à l'instrument magique. Son frère le surprend à table et s'étonne de son repas. Laochi raconte tout à Laoda très envieux. L'ainé décide de faire comme son jeune frère pour espérer rencontrer les sorcières et leur voler un tambourin. Lorsque les sorcières croisent un nouveau bonhomme de sucre, elles s'en emparent et cette fois décident de leur mettre directement dans une marmite pour ne pas qu'il disparaisse. Quand le feu chauffe de trop, Laoda sort de la marmite en hurlant à la grande surprise des sorcières qui décident de lui donner une correction. Elles tombent d'accord sur la punition et lui allonge son nez de sept pieds avant de le jeter dehors. De retour chez lui, sa femme ne veut entendre les moqueries et son mari l'envoie chez son frère pour que celui-ci aille voir les sorcières. Laochi attend qu'elles sortent de chez elles pour s'introduire dans leur grotte en quète d'un remède mais, celles-ci revenant il n'a d'autre choix que de se cacher derrière une jarre. Il les écoute et apprend qu'il lui suffirai de taper sur le tambourin en criant "rentre" pour que le nez retrouve sa taille normale. De retour chez son frère, il s'execute mais le nez rétrécit à peine à chaque coup et parole prononcée. La femme de Laoda s'impatiente et tape vite et fort en prononcant le mot magique. Si vite que le nez rétrécit vite mais au moment où le nez disparait, la femme déchire la peau du tambourin. Depuis, les gens se moquent de Laoda et le nomme "L'homme sans nez".
Un conte type que l'on retrouve dans différentes cultures ; on pense à la sorcière Strega Nona en Italie avec son abondance de pates...
Dans cette version chinoise validée par l'atorité éditoriale de l'époque, nous retrouvons le duo "riche propriétaire terrien" avare et le "pauvre et honnête paysan/ouvrier".
Le chiffre 7 pour les sorcières a aussi sa supertitieuse importance.