CHINOIS D'AMERIQUE
LES CHINOIS D'AMERIQUE
Les références des livres cités se trouvent dans l'index "lieux"
UNE HISTOIRE COMMUNE
Fresque murale sur un parking de Philadelphie : l'arrivée des chinois..
L'histoire des Etats-Unis s'est construite avec différents immigrés. Les chinois sont présents dés les premiers instants. Les murs des parkings de Philadelphie représentent une remarquable fresque sur l'histoire de l'arrivée des différentes communautés. C'est ainsi que nous trouvons dés le début les coolies venus pour construire le chemin de fer américain "Coolies". Cet album n'a pas été, me semble t-il édité en France, et si l'histoire de la communauté chinoise est relatée dans les albums américains, il n'en est rien en France. "Coolies" est une histoire qu'une grand-mère raconte à son petit fils, afin de ne pas oublier d'où ils viennent. Dans cette histoire, l'on souligne le courage, l'esprit communautaire et les traditions, sans oublier l'éducation. Avec "Chinaman", c'est un ancien mercenaire chinois qui est chargé de mettre de l'ordre dans les triades de San Francisco (19ème siècle).
Devant l'hôtel des ancetres, l'on raconte l'histoire... "Coolies"
"Chinaman" le mercenaire de San Francisco...
CHINOIS ET AMERICAIN
Les chinois existent donc par l'image et la présence de la communauté et sont de fait américain. Mais s'ils sont assimilés et aparaissent dans les histoires avant tout comme des américains et non comme des chinois, ils obéissent eux aussi à certains codes. Ils sortent de leur image d'étranger, ne sont donc pas en situation d'intégration, ou de marginalisation et ont leur place dans la société. Cependant, certains signes identitaires sont indispensables. Avec "Loser's club", c'est un jeune chinois, petit et maigre, mais doué en informatique. Son père est un milionnaire homme d'affaires. Quant aux situations, aux thèms traités, ils peuvent aussi s'apparenter à la communauté chinoise. Dans "Code cool", les contrefaçons de chaussures ne sont pas dans une quelconque boutique de Manhattan mais dans le Chinatown. S'il existe plusieurs romans thématiques sur les communautés, l'on retrouve essentiellement des récits sur les noirs et plus rarement sur les hispaniques. Mais très peu sur les asiaiques (traduits en français). Dans ce cas, c'est dans un genre particulier, avec les triades , "dragon rouge" où la pauvreté, la violence, peut être décrite au même titre que les banlieues mal fâmées comme Harlem ou le Bronx.Mais ces communautés qui semblent au premier abord "bien intégrées" comme les asiatiques, commencent à s'interroger, non sur leur avenir mais sur leur identité. Ainsi les indiens sortent de leurs réserves au sens propre et figuré et s'invitent dans de nombreux romans. Il en est de même avec les chinois. "American born chinese" en est l'exemple, sous form de BD. L'on suit le parcours d'un étudiant chinois. Ce nouvel élève devrait au même titre que les aures étudiants asiatiques trouver leur place d'autant que les autres élèves les ont déjà intégré dans des clichés identitaires. Pourant, ils n'ont rien en commun et acceptent mal d'être différents. Avec "La fabuleuse histoire de la mouche (...)" c'est une jeune chinoise en conflit avec ses parents : elle veut s'émanciper de sa culture chinoise pour vivre comme une jeune américaine blanche sans y parvenir vraiment. Car si Rubis s'est affranchie dans "Bonne chance Petite Rubis" des traditions, les nouvelles générations nées américains recherchent elles, leur repères. Cela n'est pas lié à l'Amérique puisque l'on retrouve cette problématique en Chine et ailleurs... sauf en France!
Avant de devenir américaine, "Petite Rubis" à affronter les codes culturels en Chine...
IDENTITE
Vivre en communauté implique des règles communataires. Si les murs des villes chinoises abordent beaucoup l'hygiène ou la politique, aux Etats-Unis, comme à San Francisco, il s'agit surtout de se souvenir d'où l'on vient. En France, la Chine est bien présente dans la fiction enfantine mais avant tout pour décrire une Chine révolue. Aux Etats-Unis, il s'agit de la communauté chinoise d'Amérique, dont cetains titres édités à leur intention. Nous n'en connaissons qu'une infime partie avec les traductions.Mais la problématique des indiens, exclus, ou noirs, pauvres, sont plus porteurs. Ce sont des spécificités américaines, des clichés aussi, pour les jeunes lecteurs français.Au même titre que ls chinois de France ou de Chine, la communauté chinoise d'Amérique n'est présente en tant que communauté, dans les traductions françaises, uniquement dans des thématiques précises, comme les triades, les arts martiaux,...
Grand-mère portant sa petite fille avec, derrière la fenêtre, la machine à coûture... Peinture murale San Francisco
Petits chinois heureux devant les vitrines de magasins de jouets... Peinture murale San Francisco