Dragon bleu dragon jaune
DRAGON JAUNE ET DRAGON BLEU
"Dragon jaune et dragon bleu"
extrait des "Histoires merveilleuses des cinq continents" (au temps où les bêtes parlaient) /Ré et Philippe Soupault
"Dragon bleu et dragon jaune" /P Soupault ; ill. Li Zhong Yao Ed. Flammarion,1995 (rééd. en petit format 2006)
Ce conte coréen est sur la liste des livres recommandés par l'éducation nationale et nombreux instituteurs ont travaillé sur ce livre
"Le dragon jaune et le dragon bleu" /M Sellier ; ill. C Louis Ed. P Picquier, 2012 (coffret de 4 contes de dragons)
Bien que connu, il n'y a pas de nombreuses éditions ni beaucoup de variantes. Ces trois livres proposés sont les plus accessibles.
L'histoire complète se trouve sur le net et une fiche pédagogique est proposée aux enseignants sur le site de Flammarion.
De nombreux autres contes (voir ci-dessous) abordent des thématiques identiques.
L'HISTOIRE :
L'empereur de Corée fête ses vingt ans de couronnement. Il décide d'orner la salle du trône du plus beau paravent jamais vu.
Il commande la plus belle soie et convoque l'artiste le plus renommé pour lui demander d'y peindre deux dragons.
L'artiste se retire chez lui, très loin dans une caverne pour s'exercer. Mais le temps passe et si l'empereur en fait des cauchemars, l'artiste ne donne pas signe de vie.
Ni tenant plus, il convoque alors l'artiste qui pense être enfin prêt. Ce dernier trace alors deux traits, un jaune et un bleu et, fier de son travail, présente à l'empereur les deux dragons.
Furieux, l'empereur le fait emprisonner. Mais dans ses cauchemars, les deux traits prennent vie et un matin, admirant l'oeuvre, il reconnait alors que son paravent est bien le plus beau.
Il se rend ensuite dans sa caverne où il y découvre de très nombreuses peintures qui, au fil du temps, s'approchent du travail final, produit dans son palais.
LA PERFECTION :
C'est une obsession : tout artiste, lettré se doit d'atteindre la perfection de son art. L'on retrouve cet aspect à la base du dessin en Chine entre autre : un équilibre dans l'espace où chaque trait a une grande importance.
Dans de nombreux contes cette perfection mène à donner vie à un dessin ("le pinceau magique", "Les éventails magiques"), à faire illusion ("La légende du cerf-volant"), redonner goût à la vie ("Les deux paysages de l'empereur", "Yin la jalouse")...
L'ART DE PEINDRE
Dans l'art de la peinture ou de la calligraphie, en Corée comme en Chine, il n'est pas rare que cet art se confonde avec la réalité mais, en même temps le desssin est très codé et n'a pas vocation forcément à imiter le réel.
LE PARAVENT
A l'origine, d'un bloc en Chine, pour préserver une intimité, séparer des espaces, protéger des démons, de la chaleur et des courants d'air.
Le paravent coréen est réputé pour ses décorations. Le dragon symbole de l'Empereur.
LE TEMPS
C'est une notion importante. Il n'y a pas de limites données pou créer ; l'artiste dans ce conte, tel un lettré se retire dans une caverne pour s'exercer et atteindre la perfection.
