LIEOU HOU-LAN
"LIEU HOU-LAN" / ill. Meng King-Kiang Ed. des livres en langues étrangères, 1978
1 Dans le dsitrict de Wenchouei, province du Changsi, se trouve un village du nom de Yuntcheouai. Avant la Libération, les paysans pauvres menaient une vie misérable telles des bêtes de somme. Pendant la guerre de résistance contre le Japon, la VIIIème armée de Route idrigée par le président Mao vint au village et soutint le peuple dans sa lutte.
2 Sous la direction du parti communiste chinois, les habitants du district de Wenchouei fondèrent, peu après l'arrivée des troupes, le Gouvernement démocratique anti-japonais. Kou Yong-tien, membre du partit communiste, est nommé chef du district. Un jour, le chef Kou arrive au village de Yuntcheousi pour propager les directives du prédisent Mao concernant la résistance contre le Japon et la sauvegarde de la patrie et pour appeler les paysans à s'organiser te à s'opposer activement au Japon. Passionnée, Lieou Hou-Lan l'accable de questions et l'écoute raconter des histoires révolutionnaires à la population réunie.
3 Depuis l'arrivée du chef Kou, on a procédé à l'établissement de la cellule du Parti, de l'Union paysanne et de la Brigade d'enfants du village, et la lutte anti-japonaise se développe progressivement. Très souvent, Lieou Hou-Lan demande aux soldats qui viennent au village de raconter les hauts faits de l'Armée rouge pendant la Longue Marche et des combattants héroïques. Elle admire le président Mao et veut devenir soldat de la VIIIème Armée de Route quand elle sera grande.
4 A l'âge de dix ans déjà Lieou Hou-Lan était membre de la Brigade d'enfants. A cette époque là, les ennemis venaient souvent faire des opérations de "nettoyage". Sous couvert de chercher des plantes sauvages, Lieou Hou-Lan et sa camarade Yu-mei allaient souvent se poster à l'entrée du village pour surveiller l'ennemi.
5 Un matin, montant la garde, Lieou Hou-Lan vit soudain s'envoler un banc d'oiseaux au bord de la rivière menant à la base ennemie. Elle regarda avec vigileance au loin et vit que les agresseurs japonais se dirigeaient vers le village. "Les cadres sont pour l'instant en réunion chez vieux Tien, pensa t-elle, je dois immédiatement rentrer pour les avertir". Au même moment, un homme apparut brusquement demandant où se trouvait la demeure de vieux Tien. Elle le questionna et eut très vite des soupçons. Pensant à l'apparition imprévue des diables japonais, Lieou Hou-Lan jugea qu'il était un traitre. Sagement, elle lui montra du doigt la direction inverse.
6 L'homme parti, Lieou Hou-Lan se précipita au village pour informer les cadres de ce qui se tramait. Les cadres cachèrent sans tarder les documents et se replièrent en dehors du village où ils se tinrent sur leurs gardes.
7 A peine les cadres s'étaient-ils enfuis que les agresseurs, conduits par le traitre, arrivèrent chez vieux Tien. Leur objectif ayant râté, un officier, mécontent, amdinistra deux gifles au traitre. Dans leur retraitre, les ennemis tombèrent sur les miliciens et des tirs de mines qui leur causèrent de lourdes pertes. Depuis ce jour-là, cet acte de bravoure de Lieou Hou-Lan se répandit dans tout le village.
8 Tout en prenant une part active aux luttes anti-japonaises, Lieou Hou-Lan apprend assidûment à lire et à écrire auprès des instituteurs, à chanter des chants anti-japonais. Elle se nourrit des récits de combattants et fait de la propagande dans les villages voisins. Une fois rentrée chez elle, elle apprend à sa soeur cadette à connaitre des caractères tels que "Le Parti communiste et le président Mao, sauveurs de la Chine..."
9 Les habitants du chef-lieu du district éatient victimes des crimes des agresseurs japonais qui y cantonnaient. Décidant de les émanciper et de frapper l'ennemi, la VIIIème Armée de route y dépêcha une équipe pour enquête. Une fois, Lieou Hou-Lan y participa également et accomplit parfaitement la tâche qu'on lui avait assignée.
10 Forte de ces renseignements, la VIIIème Armée de route abattit rapidement l'ennemi et libéra le chef-lieu du district de Wenchouei. Au son des gongs et des tambours, la population célébra dans l'enthousiasme la victoire. Lieou Hou-Lan et ses camarades de la Brigade d'enfants offrirent aux combattants un panier de jujubes.
11 La guerre anti-japonaise triompha en 1945. Au mois d'octobre de la même année, Lieou Hou-Lan participa au stage de formation des cadres féminins organisé par le ocmité du Parti du district. Son niveau culturel était encore bas, mais elle faisait de gros efforts et étudiait jusque fort tard dans la nuit.
12 Lieou Hou-Lan aime le Parti communiste chinois et le président Mao ; dès qu'elle fait la connaissance du chef Kou, elle décide d'apprendre auprès de lui pour être une bonne communiste. Trempée et éprouvée dans le dur milieu de la guerre te dans la lutte acharnée des classes, elle entre au Parti communiste à titre de membre suppléant. Devant le drapeau du Parti, elle prête solennellement serment : "...affronter les difficultés, ne pas se soumettre aux annemis, consacrer sa vie pour le comunisme!"
13 De retour au village après la fin du stage, Lieou Hou-Lan réunit souvent les femmes pour propager les idées révolutionnaires. Bénéficiant du soutien des masses et de la confiance du Parti, elle est élue à la tête de l'Association des femmes du village d'où elle les incite davantage à participer au travail révolutionnaire.
14 En mai 1946, le Comité central du Parti donne des directives pour entreprendre la réforme agraire. Apprenant qu'on allait abattre les propriétaires fonciers et distribuer la terre et en finir avec le féodalisme, les paysans pauvres et moyens-pauvres sont enthousiastes. La Cellule du Parti décide à ce moment de déclencher la lutte contre Che Ting-Houai, tyran et propriétaire foncier du village ; mais Che Wou-tseh, secrétaire de l'Union paysanne racheté par les propriétaires fonciers, tente de le protéger. Lieou Hou-Lan lutte énergiquement contre celui-ci.
15 Dès que la décision est prise, Lieou Hou-Lan mobilise à fond les masses. Elle se rend chez oncle Li, vieux fermier de Che Ting-houai, pour lui exposer la politique sur la réforme agraire et pour l'encourager à raconter sa misérable vie lors d'un meeting d'accusation
16 Au meeting destiné à lutter contre le propriétaire foncier Che Ting-houai, le vieux fermier l'accuse furieusement de ses crimes, ce qui suscite la haine des masses : "A bas le tyran Che Ting-houai!"
17 Le mouvement de réforme agraire motive l'ardeur des masses : les jeunes s'enrôlent dans l'armée, tandis que les femmes, guidées par Lieou Hou-Lan, soutiennent le front en faisant des sandales et en filant.
18 En 1946, soutenus par l'impérialisme américain, Tchiang Kaï-chek et sa clique déclenchent la guerre civile. Lors d'un encerclement des ennemis apr la VIIIème Armée de route dans le village de Tong-tchouang, Lieou Hou-Lan, à la tête des femmes et au mépris du danger, se rend au front, bravant les canons, pour apporter aux soldats eau et nourriture et soigner les blessés. Voyant que les munitions viennent à manquer, elle en fait parvenir jusqu'au front.
19 Non loin du village de Yuntcheousi, les ennemis installent une base d'appui. L'organisation du Parti décide alors de retirer le gros des cadres et de n'en laisser que quelque uns dans le village où doit se dérouler la lutte. Lieou Hou-Lan est appelée à se retirer. Sachant que la lutte sera dure, elle demande d'y rester malgré son vif désir de se rendre à la base d'appui. La cellule du Parti approuve finalement sa demande.
20 Après le retrait des camarades, la situation se détériore de jour en jour, les ennemis créant souvent des troubles dans le village ; Lieou Hou-Lan travaille activement à l'élargissement de l'équipe de tarvail armée, persiste dans la lutte armée et défent ardemment le pouvoir démocratique.
21 L'ennemi se fait de plus en plus pressent. Les forces réactionnaires des propriétaires fonciers conduites par Che Ting-hoai, nommé chef fantôche du village, cumulent argent et grains et fournissent des renseignements aux bandits de Tchiang Kaï-chek. Ils pocèdent à de nombreuses arrestations et massacres de cadres. Ces crimes inombrables suscitent l'indignation des masses qui réclament l'élimination de cet ennemi de classe. Lieou Hou-Lan en informe le comité du district qui le fait executer.
22 A la suite de l'exécution de Che Ting-houai, Lieou Hou-Lan et les membres de l'Equipe de travail armée collent des affiches murales émanent du Gouvernement Populaire du district et des slogans en grands caractères rpès de la base d'appui de l'ennemi ; cela encourage beaucoup le peuple et diminue l'arrogance des ennemis.
23 Désespérés et furieux, les ennemis encerclent un amtin le village de Yuntcheousi et y arrêtent quelques cadres parmi lesquels se trouvent Che Wou-tseh, secrétaire de l'Union paysanne. Par peur pour sa peau, ce dernier se rend et vend l'Organisation locale du Parti ainsi que ses membres. Apprenant la nouvelle, Lieou Hou-Lan rassemble secrètement les autres cadres pour discuter des mesures à prendre.
24 L'évènement de Che Wou-tseh rend la situation encore plus critique. S'inquiétant pour la sécurité de Lieou Hou-Lan, l'Organisation du Parti l'informe de se retirer. Le lendemain matin, elle fait ses préparatifs avec l'aide de sa mère.
25 Au moment où Lieou Hou-Lan s'apprête à partir, de nombreux ennemis s'introduisent dans le village. Au son du gong, ces derniers alertent la population : "Que le village tout entier, hommes, femmes, enfants et vieillards, se rassemble au grand templs du sud du village!"
26 Le village est encerclé et la fuite devient impossible. C'est alors que Lieou Hou-Lan s'inquiète des documents du Parti qu'elle considère comme aussi précieux que sa vie. Sans perdre de temps, elle les brûle tandis que sa mère la presse d'aller s'abriter chez une voisine qui vient d'accoucher.
27 De sa cachette, Lieou Hou-Lan aperçoit le grand rassemblement des villageois au son du gong de plus en plus strident. Pour protéger les masses, elle sort résolument de sa retraitre.
28 Le vent du nord souffle très fort, la neige tombe drue. Dans le temple, les ennemis menacent de leurs fusils la population réunie pour qu'elle livre Lieou Hou-Lan, mais personne ne souffle mot.
29 Lieou Hou-Lan se rappelle alors le serment qu'elle a rpêté lors de son adhésion au Parti : "Ne craindre ni les épreuves, ni la mort." Pour la sécurité des masses, elle sort de la foule et se dresse devant l'ennemi. Dans la vaine tentative de lui faire trahir le Parti, les ennemis recouvrent à la fois à la douceur et à la ivolence. Lieou Hou-Lan répond énergiquement : "Vous pouvez me tuer si vous voulez, mais non me faire échouer."
30 Pressentant l'issue fatale de la lutte, Lieou Hou-Lan donne à sa mère tous les objets qu'elle a sur elle.
31 Voyant que Lieou Hou-Lan est invincible, l'ennemi bondit de fureur : "Quelle langue as-tu pour ton âge! Dis-nous qui est communiste, sinon nous te tuerons, n'as-tu pas peur de mourir?" Elle répond avec ferveur : "Un communiste ne craint pas la mort!"
32 Escortée sur le lieu du massacre, Lieou Hou-Lan voit que six compagnons d'armes ont été décapités avec un hache-paille. L'ennemi la presse d'avouer. Constatant les crimes tyraniques des ennemis, Lieou Hou-Lan sent brûler en elle le feu de la haine. Elle répond fermement : "Plutôt mourir que capituler. Vous ne pourrez jamais assassiner tous les membres du Parti communiste, ni exterminer l'ardente flamme révolutionnaire."
33 Hors de lui, l'ennemi tente alors de forcer les masses à battre Lieou Hou-Lan, mais personne ne bouge. Fou de rage, l'ennemi hurle : "Qu'on fusille toute la population!" Mais Lieou Hou-Lan se rue sur l'ennemi : "Arrêtez! Tuez-moi si vous voulez, mais ne touchez pas aux masses!"
34 Lieou Hou-Lan se dresse comme un géant de fer sur le terrain d'executions. Puis elle se dirige d'un air fier et déterminé vers le hache-paille. Après avoir démêlé ses cheveux, ele s'adresse aux masses ne disant : "Adieu pour toujours, chers compatriotes ; poursuivez la lutte, camarades!"
35 Sans crainte, Lieou Hou-Lan suit les traces de sang des martyrs et arrive devant le hache-paille trempé de sang de ses compagnons, criant de toutes ses forces : "Ne pleurez pas, chers compatriotes ; nous viendrons à bout de l'ennemi, la victoire nous appartien! Vive le Parti communiste chinois! Vive le président Mao!"
36 Dix-sept jours après le décès de l'héroïne Lieou Hou-Lan, la VIIIème Armée de route libère à nouveau le district de Wenchouei. De retour au village de Yuntcheousi, elle se rend dans une atmosphère pathétique au temple où sont morts en martyrs Lieou Hou-Lan et ses dix camarades. Voyant le sol trempé de sang des héros, le peuple et l'armée expriment leur détermination avec émotion : "A bas Tchiang Kaï-chek! Libérons la Chine toute entière! Vengeons les martyrs!"
37 Avec le chant du coq, tout un monde s'éclaire. En 1949, la Chine lève la tête. L'espoir de Lieou Hou-Lan et de tant d'autres martyrs se réalise enfin.Peu après sa mort, Lieou Hou-Lan a été reconnue membre titulaire par l'organisation locale du Parti. Le président Mao, notre grand dirigeant, rédigea personnellement une épitaphe à sa mémoire : "Sa vie fut empreinte de grandeur, sa mort pleine de gloire."
38 "Et né du sacrifice, un courage plus haut "Au soleil, à la lune ouvrit un ciel nouveau" L'héroïque figure de Lieou Hou-Lan restera toujours vivante dans la mémoire du peuple chinois, son esprit révolutionnaire le soutient dans sa marche triomphale.
